Réunion publique sur le déficit public français

Réunion publique sur le déficit public français

22/04/2025 | Actualités

Le jeudi 17 avril, je suis intervenu dans le cadre d’une réunion publique organisée par les sections PS du Sicoval Castanet-Tolosan pour traiter un sujet d’actualité majeur : les finances publiques.


Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs n’ont cessé de dégrader notre déficit public, entraînant une forte augmentation de la dette publique pour tenter de le financer.
En 2024, le déficit a atteint 169,6 milliards d’euros, soit un montant supérieur aux budgets combinés de la Défense et de l’Éducation nationale — une situation véritablement catastrophique.

En tant que membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale, j’ai pour mission d’analyser en profondeur les budgets de l’État et de la Sécurité sociale afin de trouver des leviers de réduction de ces montants, ou des moyens sains et pérennes  d’augmenter les recettes. Malheureusement, lorsque les projets sont systématiquement adoptés via l’article 49.3, la démocratie est limitée.

Mais alors qui sont les responsables de cette situation ? Les rapports du Sénat et de l’Assemblée nationale démontrent que ni la pandémie de Covid-19 et le “quoi qu’il en coûte»  déployé pendant cette période ni les collectivités territoriales ne sont en cause. La responsabilité provient principalement des gouvernements successifs de 2017 à 2024. 

L’origine de ce dérapage tiendrait d’une part à un défaut dans les outils de prédiction sur lesquels se sont appuyés les membres du Gouvernement, et d’autre part, et surtout, des décisions politiques qui ont été prises par ces derniers. 

J’ai participé aux travaux de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, qui a largement confirmé ce constat. Durant les auditions, plusieurs ministres ont adopté une posture défensive, à l’image de Bruno Le Maire. 

Mais au-delà de ces constats, une autre question se pose : toute dette est-elle forcément mauvaise ? La réponse est non. En effet, la bonne dette sert à financer des investissements, la transition écologique ou l’éducation, tandis que la mauvaise dette a uniquement pour vocation de combler le déficit, ce qui engendre des intérêts très coûteux pour l’Etat chaque année.