Centres d’hébergement d’urgence : le gouvernement renonce à une expérimentation injuste
Arnaud Simion, député socialiste de la sixième circonscription de la Haute-Garonne, a alerté le gouvernement ce mardi 11 mars sur une expérimentation qui remet en cause le droit à l’hébergement d’urgence.
Une mise en concurrence de la vulnérabilité
L’Etat s’apprêtait à expérimenter un dispositif visant à « fluidifier » les centres d’hébergement d’urgence. Derrière cet euphémisme, une réalité brutale : des familles mises à la rue pour libérer des places.
Aux côtés d’Arnaud Simion, nous avons dénoncé cette logique injustifiable ciblant en premier lieu des femmes et des enfants de plus de trois ans et contredisant le Code de l’action sociale et des familles.
L’hébergement d’urgence est inconditionnel et ne peut être soumis à des logiques de flux qui fragilisent encore plus celles et ceux déjà en situation de grande précarité.
Sous la pression, le gouvernement fait marche arrière
Face à cette interpellation, le gouvernement a confirmé qu’il mettait fin à cette expérimentation sur les territoires concernés. Ne souhaitant pas nous résoudre à la mise en œuvre d’une expérimentation ubuesque et inhumaine, notre action a conduit au rétropédalage du ministre en charge, François Rebsamen.
Cette décision est un soulagement mais notre vigilance reste plus forte que jamais quant à la politique hostile d’hébergement d’urgence impulsée par le gouvernement Bayrou..
L’Etat doit garantir un accès digne et inconditionnel à l’hébergement d’urgence sans hiérarchisation des situations de précarité. Nous continuerons à défendre une politique sociale qui ne cherche pas à opposer les plus précaires entre eux mais qui apporte de vraies réponses à la crise du logement et de l’hébergement.