Industrie spatiale : défendre nos emplois et notre souveraineté

Industrie spatiale : défendre nos emplois et notre souveraineté

18/03/2025 | Actualités

Cette semaine, à l’occasion de la séance des questions au Gouvernement, j’ai pris la parole dans l’hémicycle pour alerter sur une situation inacceptable : plusieurs milliers d’emplois menacés de suppression dans l’industrie spatiale française, alors même que le secteur est en pleine croissance et que la France ne peut se permettre un tel affaiblissement stratégique.

Les annonces successives des deux géants du secteur, Thales Alenia Space et Airbus Defense and Space, ont de quoi inquiéter :

  • Thales Alenia Space prévoit 1 300 suppressions de postes en Europe d’ici fin 2025, dont 1 124 en France, touchant particulièrement les sites de Toulouse et de Cannes ;
  • Airbus Defense and Space envisage, de son côté, 2 500 suppressions de postes d’ici 2026.

Or, ces décisions ne sont en rien dictées par des difficultés économiques : les carnets de commandes sont pleins, la demande est en hausse, et l’industrie spatiale n’a jamais été aussi stratégique.

Dans un contexte international marqué par de fortes tensions, l’industrie spatiale est un pilier de notre autonomie stratégique.

  • Elle joue un rôle clé dans nos capacités de défense, notamment pour les opérations militaires, le renseignement et les communications sécurisées ;
  • Elle garantit notre indépendance technologique, évitant à la France et à l’Europe une dépendance à des puissances étrangères pour des infrastructures critiques ;
  • Elle assure des emplois hautement qualifiés, indispensables à la compétitivité et à la capacité dl’innovation de notre pays.

Or, laisser disparaître ces compétences, c’est prendre le risque d’un affaiblissement irréversible.

L’État est actionnaire de ces entreprises à hauteur de 26 % pour Thales et 11 % pour AirbusIl ne peut rester spectateur.

Face à Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, j’ai souhaité poser des questions simples :

  • Que compte faire le Gouvernement pour empêcher ces suppressions de postes injustifiées et préserver notre souveraineté industrielle ?
  • Comment l’État peut-il user de son rôle d’actionnaire et de la commande publique pour protéger l’avenir de l’industrie spatiale française ?

L’État doit prendre ses responsabilités et défendre l’intérêt national. Nous resterons mobilisés pour défendre nos emplois, nos compétences et notre souveraineté.