Siégeant à la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, l’essentiel du travail parlementaire mené par Jacques Oberti durant les derniers mois a été consacré à l’examen du projet de loi de finances pour 2025. Cet automne budgétaire s’est révélé mouvementé et son issue n’a pas été celle espérée par les députés socialistes et plus largement par les députés de gauche.
Le 10 octobre dernier, le gouvernement Barnier a proposé un budget à l’inverse de celui désiré et nécessaire pour les Françaises et les Français, pour les collectivités territoriales, pour les acteurs économiques et industriels. Un budget freinant l’économie française et tous les acteurs participant à son fonctionnement.
Une véritable bataille a ainsi été menée par les commissaires socialistes aux finances afin de détricoter ce budget mortifère. Ils ont porté nombre de mesures dans le but de préserver la dynamique de notre système économique et de protéger les plus modestes : soutien au réseau des CCI et des CMA, rétablissement de l’imposition minimale des grandes fortunes et de l’exit tax, création d’une taxe sur les super-dividendes, etc.
Face à un budget de repli qui conduisait le pays, nos services publics et notre économie vers l’abîme, les députés Socialistes et apparentés, aux côtés des autres groupes du Nouveau Front Populaire, ont travaillé conjointement, convaincus qu’une autre voie pour le budget pour 2025 existait.
Le budget que le Gouvernement a décidé d’imposer par la mobilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution le lundi 3 février, à l’issue de ces semaines de négociation, ne répondait toutefois pas aux attentes du groupe Socialistes et Apparentés. Il manquait cruellement de mesures notamment pour la justice sociale, pour la justice fiscale, pour la transition écologique, pour les services publics, pour de nombreuses politiques publiques qui nous sont chères. La contribution des plus riches à l’effort collectif de redressement des finances publiques reste aussi très insuffisante.
Si les discussions menées entre le Gouvernement et les socialistes ont permis de supprimer de nombreuses coupes dans bien des domaines, le budget présenté affecte les dépenses pour l’écologie, la culture, la recherche, l’enseignement supérieur, l’aide publique au développement, notamment. C’est pourquoi, lors de la commission mixte paritaire des 30 et 31 janvier, les députés socialistes et apparentés ont voté contre ce budget, le refusant pleinement, comme l’ont fait quelques jours avant les sénateurs socialistes.